Fin de la trêve hivernale
La Mairie de Bagneux prend un arrêté anti-mise à la rue
Pour Marie-Hélène Amiable,
« la crise économique et sociale inédite impose un moratoire sur les expulsions locatives »
Depuis deux ans, la crise économique et sociale touche de plein fouet les ménages les plus précaires. Ils se retrouvent pour beaucoup obligés de choisir entre se loger, se chauffer ou se nourrir. C’est ainsi que 140 000 personnes sont menacées d’expulsions locatives en 2024.
Selon la Fondation Abbé Pierre, elles ont augmenté de 52% en dix ans, un nombre qui s’ajoute aux 330 000 personnes sans domicile fixe. Bien souvent, une grande majorité des familles expulsées n’ont pas de solution de relogement et sont confrontées à une pénurie des places en hébergement.
L’annonce du gouvernement de faire un plan d’économie de dix milliards d’euros sur les dépenses publiques en 2024 va encore aggraver la situation.
L’aide à l’accès au logement va diminuer de 300 millions d’euros alors que la France compte 2,6 millions de demandeurs de logement et 93 000 ménages prioritaires DALO.
L’urgence des besoins appelle de tout autres choix, à commencer par un moratoire sur les expulsions locatives pour les locataires touchés par des difficultés économiques et sociales.
En ce 2 avril, comme elle le fait chaque année, la Maire de Bagneux a signé un arrêté anti-mise à la rue des personnes de bonne foi.
Bagneux, le 02 avril 2024
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