Fin de la trêve hivernale
Pour Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux :
La crise économique et sociale inédite impose un moratoire sur les expulsions locatives.
Alors que la trêve hivernale vient de prendre fin, des milliers de foyers se retrouvent menacés d’expulsion. Depuis trois ans, le contexte international a aggravé une crise socio-économique qui touche de plein fouet les ménages les plus précaires. Ils se retrouvent pour beaucoup obligés de choisir entre se loger, se chauffer ou se nourrir.
Selon la Fondation pour le logement des défavorisés, 24 000 ménages ont été expulsés de leur logement en 2024, un chiffre record qui dépasse les 19 000 expulsions de 2023 et traduit une aggravation de la crise du logement. Aujourd’hui, 2,6 millions de demandes de logements sociaux restent en attente, tandis que 4,2 millions de personnes sont en situation de mal-logement et que 350 000 personnes vivent à la rue.
Cette année, les choix budgétaires du gouvernement s’orientent vers une diminution des dépenses publiques dans des secteurs essentiels, notamment ceux du logement, de l’hébergement et des dotations aux collectivités territoriales. Alors que la crise du mal-logement atteint un niveau critique, cette orientation risque d’affaiblir encore davantage les dispositifs d’accompagnement des ménages en difficulté. L’urgence des besoins appelle de tout autres choix. Pour Marie-Hélène Amiable, Maire de Bagneux, un moratoire sur les expulsions locatives s’impose pour les locataires touchés par des difficultés économiques et sociales.
En ce 1er avril, comme elle le fait chaque année, Madame la Maire a signé un arrêté anti-mise à la rue des personnes de bonne foi.