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Gestion des espaces verts

Gestion différenciée, gestion de l'eau, éco-pâturage, biodiversité, fleurissement, labels, friches...

Le service municipal des Espaces verts est constitué de 25 jardiniers, qui travaillent au fleurissement et à l’embellissement de la ville en privilégiant les méthodes écologiques et respectueuses de l’environnement.

La Ville dispose de serres municipales, avenue Albert-Petit, qui permettent de faire pousser localement les plantes qui viennent embellir chaque année les massifs et jardinières de la Ville (200 m² de serre, 600m² de serre bitunnel).
 

Gestion différenciée

Bagneux applique la gestion différenciée depuis 1995 aussi appelée gestion harmonique. Plus qu'une simple méthode d'entretien, elle vise à favoriser la biodiversité tout en s'adaptant aux caractéristiques de chaque site.
 

L'application de la gestion différenciée à Bagneux

Soucieux de l’environnement, le service des Espaces verts entretient les espaces publics de manière durable. L’abandon de l’utilisation des produits phytosanitaires décidée il y a plus de 10 ans, avant l'interdiction de la loi, reflète l’intérêt que porte la commune sur la préservation de la biodiversité et du bien-être de ses habitants.  

Concrètement, les espaces verts gérés par la commune ont été distingués en quatre catégories selon leurs attentes en termes d’usage et de préservation de l’environnement. Les méthodes d’entretien diffèrent selon la classe de l’espace vert. Elles offrent un large spectre qui permet de répondre à la fois aux attentes esthétiques des habitants et au respect de l’environnement. D’un point de vue écologique, les espaces verts de classes 3 et 4 sont ceux qui contribuent le plus à la biodiversité. À l’avenir, ce type d’espaces verts sera favorisé à Bagneux car il contribue à améliorer la santé humaine, animale, et végétale. 

  •    Classe 1 : espaces structurés 

Ce sont des espaces verts où l’aspect esthétique est primordial. Ils demandent un entretien minutieux et fréquent. Ils mettent en valeur les plantes et leur environnement de manière artistique. Rien n'est laissé au hasard, le contrôle sur la nature est fort. 
Ex.  le jardin de la Maison des Arts à l'esthétique très sophistiquée, avec une floraison généreuse et variée. 

  •     Classe 2 : espaces d’accompagnement

La plus grande partie des espaces verts de Bagneux sont en classe 2. Ce sont des espaces urbains structurés fournissant un environnement végétal qui rappelle la nature tout en étant maîtrisé. Ils offrent des espaces propices à la détente et à la promenade. La végétation est moins élaborée qu’en classe 1, privilégiant des ambiances naturelles, elle est plus résistante et nécessite moins d'entretien. 
Ex.  la plupart des squares, les abords de bâtiments, les voies de circulation douces, les écoles…

  •    Classe 3 : espaces champêtres

Cette classe de gestion concerne des espaces inspirés de la campagne. On y favorise la croissance naturelle des plantes, tout en maintenant un contrôle minimal. Les interventions humaines sont discrètes pour laisser place à un paysage évoluant naturellement. Ces espaces offrent des habitats à une flore et une faune variées.
Ex. le parc François-Mitterrand, grand de 5,5 hectares, véritable poumon vert à Bagneux, conserve son aspect très naturel, grâce à ses nombreux grands arbres.

  •     Classe 4 : espaces de nature

Ces espaces naturels favorisent la croissance spontanée des plantes et offrent des habitats diversifiés pour la faune. L'accès est limité à certains chemins, laissant la nature évoluer librement. Les interventions humaines sont minimes, et visent à assurer la sécurité des visiteurs et à maintenir la propreté, tout en communiquant sur l'importance de l'écologie et de la biodiversité. 
Ex. les friches à Bagneux où la préservation de la biodiversité est très importante. Le peu de pratiques d’entretien sont respectueuses du cycle naturel de la biodiversité.  

Quels sont les avantages ? 

En adaptant les pratiques d'entretien aux besoins réels des espaces verts, la commune optimise les interventions de façon méthodique et ingénieuse. Cela permet d’atteindre un équilibre entre les besoins humains et ceux de la biodiversité.  En adoptant cette approche, Bagneux contribue à créer espaces verts plus durables, attractifs et favorables à la biodiversité, au bénéfice de tous.

La gestion différenciée permet ainsi :

  • une amélioration de la qualité de vie des habitants, 
  • un enrichissement des espaces verts en espèces végétales et animales, 
  • une réduction de l'empreinte écologique des espaces verts,
  • une préservation des ressources naturelles.
     

Gestion de l’eau

De nombreux espaces verts sont équipés de réseaux d’arrosage automatique dont la gestion, pour une partie d’entre eux, est centralisée pour se rapprocher au plus près du besoin de chaque espace en eau. Cela permet de détecter très rapidement les éventuels problèmes techniques et les besoins réels en eau, et ainsi, de réduire la consommation d’eau.

En termes d’aménagement du territoire, l’écoulement et la gestion des eaux pluviales sont pensés en amont, comme lors de la création des noues dans l’écoquartier Victor-Hugo. Deux noues permettent de récupérer les eaux pluviales des sous bassins versant de l’allée des Terres abonnées, du jardin et de l’aire de jeux. Ces noues permettent la gestion d’une pluie décennale.

Les eaux pluviales du bâtiment Garlande de l’Hôtel de Ville sont elles récupérées et stockées dans un bassin situé dans le cimetière communal. Ces eaux servent à l’arrosage des vasques, suspensions, et balconnières.
 

Non aux pesticides

Tous les espaces de la Ville (cimetière, terrains de sport, espaces publics, voirie, espaces verts, vignes…) sont entretenus sans produits chimiques. Ils ont été remplacé depuis le début des années 2000 par des produits biologiques et des procédés naturels : binette, paillage ou encore désherbage mécanique. 

L’arrêt définitif des pesticides a permis à la faune et à la flore sauvage de reprendre sa place et de circuler librement en ville !

L’engagement de la Ville pour le respect de l’environnement. 
Depuis une vingtaine d’années, les services techniques municipaux n’utilisent plus de pesticides pour l’entretien de ses nombreux espaces verts et depuis une dizaine d’année cette politique s’est étendue au cimetière communal et aux terrains de sport.

Un arrêté anti-glyphosate a été pris par la Ville en 2019, afin d’interdire son utilisation sur le territoire communal. Il vise ainsi à étendre l’interdiction de cet usage par les particuliers et à tous ceux qui l’utilisent sur le territoire de la commune.

Téléchargez l'arrêté du 3 septembre 2019 portant sur l'interdiction de l'utilisation du glyphosate à Bagneux
 

L’éco-pâturage

L’éco-pâturage est une méthode ancestrale d’entretien des espaces verts par l’utilisation d’animaux. Cette méthode écologique est utilisée par la Ville depuis 2018 dans 7 différentes zones, dont les friches.

Écologique, économique, avec un réel intérêt social, ce procédé permet la préservation et le développement de la biodiversité. Ses avantages sont nombreux : fertilisant naturel des sols, réduction des déchets verts, silencieux, non-polluant… 

Les 13 chèvres et moutons qui pâturent à Bagneux permettent une gestion respectueuse de l’environnement en luttant contre les plantes invasives.
Les espèces choisies sont robustes et adaptables avec des chèvres du massif central et des moutons noirs du Velay. Ils vivent à l’extérieur et s’accommodent parfaitement de la pluie ou du vent. Un abri est mis à leur disposition dans chacun des lieux où ils sont installés. Le service des Espaces verts les visite régulièrement pour s’assurer qu’ils se portent bien.
 

Des abris pour la biodiversité

Il est important d’offrir à la faune des lieux où celle-ci peut se reproduire, se nourrir et trouver refuge. Ainsi, une centaine de nichoirs sont répartis dans la Ville de Bagneux, et 15 nouveaux ont été ajoutés en 2022. Ces nichoirs, installés par le service des Espaces verts, sont destinés aux chauves-souris, mésanges, hirondelles ou encore chouettes hulottes.

Les insectes ne sont pas oubliés, des hôtels à insectes sont répartis dans la Ville comme au  jardin des Lumière où se trouve un hôtel à insectes géant ainsi que deux abris de sol pour abeilles solitaires. D’autres sont installés dans le jardin de la Maison des arts, dans les friches, ou bien encore au cimetière communal. De nombreux hôtels à insectes ont été décernés aux participants du concours des balcons fleuris, permettant de multiplier leur nombre dans la commune et sur les balcons des habitants.

Face à la prolifération des frelons asiatiques, la Ville a également investi et gère la destruction des nids en régie depuis 2021. Si vous repérez ou avez un nid de frelons asiatiques chez vous, vous pouvez contacter le service des Espaces verts de la Ville.  
 

Un fleurissement riche et raisonné

À l’automne, 20 000 plantes diverses et un massif de 1 650 chrysanthèmes dans le cimetière embellissent la ville. Au printemps, 32 500 plantes bisannuelles et 24 140 bulbes et en été, 20 000 plantes annuelles et 1 000 bulbes permettent de faire varier les compositions proposées aux habitants. Formes, volumes, couleurs, cohérence et harmonie sont recherchées sur l’ensemble de la ville. 

La commune s’engage pour un fleurissement plus durable par l’utilisation de méthodes alternatives (lutte biologique, biostimulants, etc.), la diminution des annuelles et bisannuelles au profit des vivaces, la réduction du fleurissement hors sol et du nombre de massifs saisonniers. Ainsi, 70% de plantes vivaces composent aujourd’hui les massifs de pleine terre (environ 47 000 unités) et le nombre de tapis fleuris prêts à poser a aussi été réduit de 2030 m² à 355 m² en 3 ans. 

Face aux canicules récurrentes et aux restrictions de l’usage de l’eau, une attention est portée au choix de la palette végétale afin qu’elle soit moins gourmande en eau et plus résistante à la sècheresse. Couplées au paillage et l’installation de sondes tensiométriques, ces actions ont permis de diminuer la fréquence des arrosages.
 

Bagneux, Ville 3 fleurs

Depuis 2010, Bagneux affiche fièrement trois fleurs sur ses panneaux d’entrée de ville. L’évaluation se déroule tous les trois ans. Le jury du concours de Villes et villages fleuris est passé en 2023 afin de vérifier que la Ville mérite de garder ses galons. 

Après une étude de la stratégie d’aménagement paysager et de fleurissement de la Ville, ses actions en faveur de la biodiversité mais également la qualité de l’espace public, la décision 2023 a été rendue : le comité a décidé de maintenir la troisième fleur pour Bagneux avec des félicitations du jury
 

Bagneux ville a plusieurs labels

Bagneux, “Ville Nature” pour la biodiversité

Le label "Ville-nature" a été créé par l'Agence française pour la biodiversité, avec le soutien et la contribution des ministères de la Transition écologique et solidaire et de la Cohésion des territoires. 
Il valorise chaque année, à l'échelle nationale, les efforts réalisés par les collectivités territoriales en matière de protection de la biodiversité ou encore de sensibilisation des habitants à sa protection.
En 2018, la Ville de Bagneux a reçu ce label avec l'attribution de deux "libellules", qui symbolisent son niveau de progression dans ce domaine selon la grille de critères du jury. À travers ce nouveau label, ce sont notamment la réalisation et l'entretien des friches de la Lisette et des Monceaux, le recours à l'éco-pâturage plutôt qu’à la tonte mécanique ou encore la création de l'Agrocité en plein centre-ville, qui sont ainsi récompensés.

Territoires engagés pour la nature 

Le label “Territoires engagés pour la nature” est un programme national de l’Office Français de la Biodiversité dont l'objectif est de valoriser les actions des communes et intercommunalités en faveur de la biodiversité et de les accompagner dans leur réalisation. Bagneux a été labellisée pour la période 2021-2024 grâce aux différentes actions entreprises : 

  • création de cours végétalisées, 
  • utilisation de plantes vivaces, 
  • éco-pâturage, 
  • création d’une friche écologique d’observation aux Mathurins…

La Ville s’est engagée dans le cadre du label à renaturer les mares artificielles de la friche des trois mares afin de pérenniser cette zone humide fragile, projet actuellement en cours.


Bagneux, signataire de la Charte Régionale de la Biodiversité

En 2009, la municipalité a signé la Charte régionale de la biodiversité et des milieux naturels, pour préserver la diversité des espèces, petite faune, avifaune et flore en milieu urbain, s’engageant en outre à ne pas acheter de bois venant de forêts exploitées illégalement.

Téléchargez la Charte de la Biodiversité
 

Les friches de Bagneux

Une friche est un espace où la nature reprend ses droits et sur lequel l’humain n’intervient presque pas. Bagneux compte parmi ses espaces verts, 5 friches d’une surface totale de 33 130 m ²
Ces espaces verts sont volontairement peu entretenus afin d’assurer à la faune et à la flore des abris précieux. Traités en gestion différenciée (éco-pâturage, fauches tardives) ils font occasionnellement l’objet de visites et de projets pédagogiques encadrés.

La friche des Monceaux
Cette friche fermée se situe en zone de sous-bois dans laquelle la fraîcheur est conservée. Elle abrite donc une faune et une flore très riche, avec la présence de nombreux oiseaux.
Des dispositifs écologiques ont été mis en place pour respecter l’environnement. Passages à hérissons, nichoirs à chauve-souris ou à mésanges, troncs et bois morts, prairie fleurie ou encore chemins sur pilotis, éco-pâturage, sont autant d’actions qui facilitent la circulation, la reproduction et l’alimentation de la biodiversité.

La Friche Maurice-Thorez
Elle abrite de l’éco-pâturage depuis 2019. Espace clos, elle permet d’offrir un espace refuge pour la biodiversité. Des ruches y ont également été installées en 2024 et sont gérées par le service des Espaces verts. De par sa proximité avec l’école Maurice-Thorez, des activités pédagogiques s’y développent au fur et à mesure pour découvrir le patrimoine naturel de la Ville.

La friche écologique des Mathurins
Cette friche sanctuarisée, gérée en lien avec des écologues est implantée dans le nouvel éco-quartier et accueille les espèces auparavant présentes sur le site, comme le cénocéphale gracieux, grâce au déplacement d’une partie des sols.
Son emplacement en bordure de terrain permet à la faune de communiquer avec le Parc François-Mitterrand et son extension, tous deux situés à proximité.

La friche des 3 mares
La friche des 3 mares est classées Espace Naturel Sensible (ENS) départemental et présente des qualités rares en milieu urbain. Elle assure un rôle essentiel dans la trame verte et bleue du territoire et contribue à la protection de la biodiversité.
Elle contient une source d'eaux souterraines, qui alimente des mares, constituant une zone humide propice au développement et à la reproduction des insectes, amphibiens et végétaux.  
Plusieurs ruches écologiques sont également présentes, abritant des abeilles, essentielles pour la préservation des écosystèmes et des équilibres naturels. Le choix s’est porté sur une gestion dite écologique, où l’apiculture s’adapte aux exigences de l’abeille. Les abeilles de la friche vivent dans des conditions proches du mode de vie naturel que connaissent les colonies sauvages, diminuant ainsi le risque de maladies et favorisant leur robustesse et leur adaptation aux changements climatiques. Ce rucher est géré par l’association Bagneux Environnement.
Vous souhaitez faire une visite, un atelier pédagogique, une formation en apiculture ? Contactez l’association Bagneux Environnement : contact@bagneuxenvironnement.org


Le Pré de la Lisette
D’une emprise de plus d’un hectare, ce pré est un espace de respiration ouvert au public qui permet de relier à pied la rue de la Lisette à l’avenue du Maréchal Foch par le sentier des Brugnauts. 
Cet espace joue aussi un rôle important dans la trame verte et bleue et pour la protection de la biodiversité en ville. Classé Espace Naturel Associé (ENA), il fait office de zone tampon vis-à-vis des espaces urbanisés pour la friche des 3 mares située en limite de terrain. 

Composé d’une végétation arbustive et herbacée exceptionnelle, il est volontairement laissé en friche et bénéficie d’un entretien limité afin d’offrir un espace de refuge pour la faune et la flore. La végétation haute et spontanée n’est donc pas signe d’abandon, mais répond à un souci d’exigence pour l’environnement et la santé. 
Il y est planté une prairie mellifère pour permettre aux insectes pollinisateurs d’y trouver refuge et de favoriser la biodiversité. Une partie du Pré de la Lisette a été impacté par les travaux de la centrale de géothermie. Un projet de renaturation du site a été mené par des paysagistes, l’association « Habiter la porte d’en bas, un quartier, la ville » et les services municipaux. 
Pour reconstituer le milieu d’origine, des graines ont été récoltées sur la flore existante avant travaux. Elles ont ensuite été ressemées sur une partie du pré. Des arbres ont également été plantés au sud du site.